Collection Malongo – Réaménagement de la réserve

La collection Malongo 

Saviez-vous qu’au sein de la société Malongo se cache un petit trésor? Forte de 5000 objets, la collection Malongo témoigne de l’histoire du café à travers le temps et les cultures. Sa conservation et sa gestion sont assurées par la fondation qui veille sur les moulins, cafetières, service à café, affiches, torréfacteurs… Lorsque la collection n’est pas exposée au grand public, l’ensemble des éléments est conservé dans la réserve de la fondation. C’est ici que notre immersion commence, dans un lieu plutôt secret, récemment réaménagé pour classer, préserver et valoriser ce patrimoine.  

Agrandissement et Rénovation

La problématique de départ est simple : beaucoup d’objets, peu de place. La réponse semble tout aussi évidente : avoir plus d’espace… Facile ?! Pas tant que ça ! Plus qu’un simple agrandissement, il a fallu prévoir un vrai réaménagement et repenser l’organisation globale de la réserve pour pouvoir ranger, protéger et retrouver facilement n’importe quel item composant la collection Malongo. De plus, cette rénovation a été l’occasion de moderniser les dispositifs de conservation. Pour cela, plusieurs choix ont été faits, en s’appuyant sur des méthodes et pratiques ayant fait leurs preuves dans d’autres musées ou institutions.  

Méthode Walston, peintures et protection  

Première étape : on augmente la taille de la réserve.

Il faut plus de volume mais pas n’importe comment. Tel un détective, la personne en charge du réaménagement a dû mener une sérieuse investigation. Pour calculer l’espace nécessaire à la collection, notre Sherlock s’est appuyé sur la méthode Walston. Elémentaire mon cher ! Résultat :  Deux salles supplémentaires ont été créées.  Dès lors, la collection Malongo se divise en trois espaces. Le premier est dédié aux nombreux moulins et objets domestiques, le second aux arts graphiques et le dernier aux herbiers de caféiers. La taille de la réserve c’est fait … place au rangement.  

Deuxième étape : on range tout.

Marie Kondō (je n’ai pas la référence mais j’imagine qu’on comprend) n’étant malheureusement pas disponible pour mettre en ordre la réserve de la collection Malongo, il a fallu trouver une autre solution. La méthode Walston a permis d’estimer le nombre d’étagères nécessaires pour chaque objet, avec sa hauteur, largeur et profondeur. Grâce à un mobilier adapté et entièrement repensé, chaque œuvre dispose désormais d’une localisation propre.  En complément, des racks à tableaux ont été ajoutés. Pratiques et ergonomiques, ils permettent de visualiser rapidement les peintures et affiches autour des thématiques pays producteurs, café et publicité.  

Troisième étape : on protège le lieu.

Maintenant que tout est bien, positionné, classé, trié, il ne faudrait pas que les œuvres se détériorent. Ça serait dommage après tout ce travail. En effet, la préservation demeure l’un des enjeux principaux d’une telle rénovation. Ainsi, plusieurs opérations ont été menées dans l’optique de veiller sur les objets. Des peintures anti-humidité et anti-moisissure ont été utilisées, pour éviter que la réserve ne se transforme en serre à champignons. Et pour empêcher qu’elle ne devienne la nouvelle piscine municipale un plafond imperméable Barrisol a été installé, limitant les risques liés aux intempéries. Un risque d’inondation à ne pas prendre à la légère ; genre de mésaventures arrivant même aux plus grands ; le Louvre notamment, qui avait placé 150 00 œuvres à l’abri lors de la crue de la seine. Agrandissement fait, rangement ok, peintures protectrices check … il reste quoi sur la liste ?  

Quatrième étape : on crée une atmosphère propice à la conservation.

La collection est capricieuse … Sa Majesté a besoin d’un environnement ni trop humide, ni trop sec, ni trop froid ni trop chaud. Elle exige une température située entre 14°C et 18 °C pour que les objets ne se détériorent pas. Même principe pour l’hygrométrie qui doit être comprise entre 40% et 60%. Un juste équilibre ! Pour s’assurer que tout va bien, quatre points de contrôle surveillent les données nuit et jour et alertent en cas de dépassement, tel des soldats faisant la ronde sur la tour de guet. Autre danger menaçant son royaume : les insectes xylophages, terrible menace pour les objets en bois. Des pièges à lampe, faisant office de garde royale, ont donc été installés. En toile de fond, des contrôles mensuels – nettoyage, relevés de données et check visuel – assurent un suivi régulier de l’ensemble des mesures prises pour préserver la collection dans les meilleures conditions possible.  

Ca y’est, nous avons fait le tour ! Nous vous donnons rendez-vous bientôt pour vous donner des nouvelles de la collection et vous faire découvrir les objets qui la composent, notamment une tout nouveau set de cafetières  !